Vivant dans une société d’homme, les femmes ont toujours été laissées pour compte. Depuis la nuit des temps, elles doivent mener un combat acharné pour avoir une place dans la société. Surtout dans le domaine de la construction, domaine qu’on qualifierait de masculin.

Cependant, dans la préhistoire, les femmes confectionnaient des outils tout comme elle participaient aux constructions d’habitats. Dès l’antiquité, on parlait de Bâtisseuse notamment avec Artémise II, connu pour avoir fait bâtir pour son défunt mari un splendide monument funéraire haut de 45 mètres et orné de sculptures des quatre côtés : le mausolée d’halicarnasse. Il était considéré dans l’Antiquité comme la cinquième des Sept Merveilles du monde antique. Au Moyen Âge, le veuvage va continuer à contribuer à l’épanouissement des femmes. En effet, nombreuses sont celles qui poursuivent ou commanditent des édifices, à la mort de leur mari. Celle qui fera la différence et sera considérée comme conceptrice de plans, est Jacquette Montbron (1542-1598), par sa participation dans la conceptualisation de nombreux projets architecturaux comme le château de Bourdeilles. Par la suite, dans cette première moitié du XXe siècle, leur accès aux formations d’architecture est tumultueux, et une fois diplômées rare est la possibilité de pouvoir signer d’ouvrages et de constructions de leur nom. Elles ne demeurent qu’associées à des commandes grâce à leurs relations familiales. On peut citer : Julia Morgan (1872-1957), Adrienne Gorska (1899-1969), Agnès Braunwald-Chaussemiche (1900-1934). 

De nos jours, on compte plus de femmes intégrant les domaines de l’architecture ou de l’ingénierie. Mais moins de femmes à la tête d’une entreprise de construction ou agence comme Manuelle Gatran, une Marseillaise qui fonde en 1991 MANUELLE GAUTRAND ARCHITECTURE ; Françoise N’Thépé, une Camerounaise qui crée son agence FRANÇOISE N’THEPE ARCHITECTURE & DESIGN en 2018 en France ; ou encore Isabelle Jolicoeur et Christine Laraque qui fonde leur agence CO-LAB en 2016 en Haïti.

La société nous oblige à genrer les différents métier.  Alors qu’elles auraient pu tout simplement être fière d’être architecte, elles doivent être fière d’être « femme » architecte.