Donald Trump est réélu avec une majorité solide

Les résultats des élections présidentielles de novembre 2024 marquent un retour fracassant de Donald Trump sur la scène politique américaine en tant que 47e président des États-Unis. Avec 81 millions de voix, soit environ 52 % des suffrages, Trump surpasse Kamala Harris, qui obtient 74 millions de voix (47 %). Ces résultats témoignent d’une large adhésion populaire et d’une redynamisation du soutien à l’ancien président, qui reprend ainsi les rênes d’un pays marqué par une campagne électorale intense et violente. Certains États clés, tels que le Wisconsin, le Michigan, la Géorgie et la Pennsylvanie, sont passés du camp démocrate à celui des républicains, illustrant un basculement significatif de l’électorat en faveur de Trump.
Ce changement de leadership devrait impacter plusieurs dossiers géopolitiques : Trump pourrait redéfinir les relations avec la Russie et l’Ukraine, ajuster la diplomatie américaine au Moyen-Orient, accentuer la rivalité avec la Chine, et mener une politique protectionniste visant à redynamiser l’économie américaine tout en exerçant des pressions commerciales sur l’Europe.

Dossiers brûlants de la politique étrangère américaine qui attendent Trump

Le premier dossier est le conflit en Ukraine et les relations avec la Russie. En effet, Donald Trump a répété à plusieurs reprises qu’il souhaitait « résoudre le problème de l’Ukraine » en dialoguant directement avec Vladimir Poutine. Une posture qui inquiète en Europe, où plusieurs dirigeants, y compris la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, affichaient une préférence pour Harris. Cette nouvelle orientation pourrait faire évoluer la politique américaine sur le financement de l’effort militaire ukrainien, une perspective qui pourrait affaiblir le soutien de l’OTAN dans la région et entraîner des répercussions notables pour l’Ukraine. Les mois de transition jusqu’à la prise de fonction de Trump le 20 janvier 2025 s’annoncent décisifs pour l’avenir de ce conflit.

Le deuxième dossier brulant est celui des tensions entre Israël ses voisins dans le Moyen-Orient. Certains experts estiment qu’en tant que proche de Benjamin Netanyahu, Trump a par le passé encouragé des initiatives comme les Accords d’Abraham, qui ont favorisé une détente diplomatique entre Israël et plusieurs nations arabes. Avec la situation actuelle entre Israël, le Hamas, le Hezbollah et l’Iran, l’approche de Trump pourrait viser une paix imposée. Trump a montré par le passé une volonté de conclure des accords commerciaux et diplomatiques pour stabiliser la région, mais la question de l’avenir des Palestiniens demeure en suspens. Une potentielle indépendance de la Palestine sous Trump reste une option incertaine, bien qu’il n’ait plus de mandat à préserver et pourrait ainsi opter pour une solution audacieuse dans cette région sous tension.

Protectionnisme et rivalité commerciale

La Chine, principal concurrent géopolitique des États-Unis, demeure une priorité pour Trump. Lors de son premier mandat, il avait déjà intensifié les restrictions commerciales, en particulier sur l’exportation de technologies sensibles comme les semi-conducteurs. Trump privilégie le commerce plutôt que la confrontation militaire, bien qu’il continue de soutenir une présence militaire forte dans la région indo-pacifique. Les relations avec Taïwan seront cruciales, surtout dans la perspective des besoins technologiques américains. La pression exercée par Trump pourrait se traduire par une intensification des accords commerciaux bilatéraux tout en gardant une posture ferme vis-à-vis de Pékin.

L’Europe n’est pas en reste, car l’une des promesses phares de Trump repose sur le retour à une économie forte et souveraine. Il entend notamment appliquer une politique protectionniste pour relocaliser l’industrie américaine et stimuler l’emploi, en augmentant les taxes sur les importations européennes. Cette approche protectionniste pourrait fragiliser certains secteurs industriels en Europe, particulièrement l’industrie automobile, poussant ainsi des entreprises étrangères à s’établir directement aux États-Unis. Les négociations économiques entre l’Europe et les États-Unis pourraient alors être marquées par des désaccords notables, particulièrement en matière de tarifs douaniers.

Nouveau mandat sous le signe de l’économie intérieure

Sur le plan national, Trump s’engage à raviver l’économie américaine en favorisant les industries locales et en limitant les migrations, dans le but de soutenir l’emploi domestique. Sa victoire résonne particulièrement auprès des électeurs du Middle-West, sensibles aux promesses de relance économique. Cette posture pourrait aussi entraîner des mesures protectionnistes fortes, et redéfinir la relation des États-Unis avec leurs partenaires commerciaux.

Les quatre prochaines années s’annoncent déterminantes pour la politique étrangère et les relations internationales. Avec une majorité au Sénat et un nombre record de gouverneurs républicains, Donald Trump semble détenir toutes les cartes pour appliquer sa vision. Son approche, parfois imprévisible, suscite des espoirs comme des craintes, tant au niveau national qu’international, avec des dossiers géopolitiques sensibles qui devraient faire l’objet de négociations serrées. Les États-Unis, sous la direction de Trump, pourraient renforcer leur position de puissance dominante en favorisant leurs intérêts économiques et sécuritaires, tout en impactant profondément l’équilibre mondial dans les années à venir.

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